Comment travailler en Suisse : De quel permis avez-vous besoin ?
Avant de pouvoir travailler en Suisse, vous devrez obtenir une autorisation de séjour. Il existe différents types de permis :
- Livret L UE/AELE : Autorisation de courte durée (moins d’un an). Ce permis vous permet d’exercer une activité professionnelle. Pour l'obtenir, vous devez présenter un contrat de travail d’une durée minimale de 3 mois.
- Livret B UE/AELE : Titre de séjour de 5 ans. Pour y avoir droit, vous devez avoir un contrat à durée indéterminée ou un CDD d’un an minimum. Si vous êtes non actif, il est possible d’obtenir une autorisation B en prouvant que vous avez des moyens financiers suffisants et une assurance tout risque (maladie et accident). Le Livret B est reconductible pour une durée de 5 ans (ou 1 an si vous êtes involontairement au chômage).
- Livret C UE/AELE : Autorisation d’établissement à durée illimitée. Ce permis est délivré aux ressortissants de l’UE séjournant depuis 5 ou 10 ans en Suisse.
- Livret Ci UE/AELE : Permis délivré aux conjoints et enfants des fonctionnaires travaillant dans des organisations intergouvernementales ou au sein de représentations étrangères. La durée de validité dépend du titre délivré au titulaire principal.
- Livret G UE/AELE : Attestation donnant le droit aux frontaliers de travailler en Suisse. Le titulaire doit revenir au moins une fois par semaine à son domicile situé à l’étranger. Le Livret G est valable 5 ans si vous avez un CDD ou un CDI d’un an minimum. Sinon, sa durée de validité correspond à celle du contrat de travail (de 3 mois à 1 an).
Pourquoi partir en Suisse pour travailler ?
Secteurs qui recrutent le plus en Suisse
- Construction et immobilier : Les professionnels recherchent des architectes, chefs de projet, ouvriers et surtout des ingénieurs.
- Horlogerie : Les profils recherchés incluent cadres, ouvriers spécialisés, logisticiens, mécaniciens et techniciens.
- Banque, assurance et finance : Les établissements financiers recherchent des profils ayant une connaissance approfondie des réglementations internationales. Le trading de matières premières est également porteur.
- Santé : Infirmières, médecins et aide-soignants sont très demandés.
Avantages et inconvénients de trouver un emploi en Suisse
Points forts de la Suisse : la qualité de vie
- Selon l’OCDE, le niveau de satisfaction des Suisses quant à leur qualité de vie est de 7,5/10, contre 6,5 de moyenne dans les autres pays.
- Seul 0,4 % des salariés en Suisse travaillent de très longues heures, l’un des taux les plus faibles de la zone OCDE, où la moyenne est de 11 %.
- 84 % des Suisses se sentent en sécurité lorsqu’ils se déplacent seuls la nuit, contre une moyenne de 69 % dans les autres pays.
- La Suisse dispose d’un excellent système éducatif, avec des universités renommées mondialement. En 2019, l’EHT Zurich était classée 7e au classement de Shanghaï des meilleures universités du monde.
Points faibles de la Suisse : un fort degré de compétence requis
- L’économie suisse est largement tournée vers l’international, et les entreprises demandent souvent la maîtrise de plusieurs langues étrangères.
- La concurrence est rude pour les postes qualifiés, et le niveau de compétence demandé est souvent très élevé.
- Le coût de la vie est élevé, et il est nécessaire de souscrire à une assurance privée pour bénéficier de bonnes prestations de santé.
- Les semaines de travail font en moyenne 45 heures, et le code du travail est très libéral. Le préavis de licenciement est d’un mois pour les employés ayant moins d’un an d’ancienneté.
Les salaires en Suisse
En 2018, la Suisse se classait au 3e rang des pays de l’OCDE en termes de salaire moyen annuel (64 109 $), derrière l’Islande (66 504 $) et le Luxembourg (65 449 $).
En Suisse, il n’y a pas de salaire minimum. Les salaires sont négociés individuellement ou collectivement.
Négociation collective
Les syndicats mènent les discussions jusqu’à ce qu’un accord par branche soit conclu avec la direction. Les salaires et les conditions de travail sont alors fixés dans une convention de travail collective (CCT).
Négociation individuelle
Si votre emploi n’est couvert par aucune CCT, vous devrez négocier votre salaire. Le montant annuel auquel vous pourrez prétendre dépend de plusieurs facteurs:
- Zone géographique
- Âge
- Ancienneté
- Formation
- Poste
Pour éviter les abus, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) a mis en place un calculateur de salaire. En entrant les différents paramètres demandés, vous obtiendrez la rémunération moyenne que vous pouvez demander à votre employeur.
Par exemple, un développeur informatique de 30 ans, ayant un Bac+5 et 5 années d’expérience, peut prétendre à un salaire mensuel moyen de 6 880 CHF à Genève.
Conseils pour chercher un emploi en Suisse
Pour maximiser vos chances de trouver un emploi, veillez à :
- Avoir un CV mis à jour et adapté au poste que vous recherchez.
- Créer un réseau professionnel : participez à des salons pour rencontrer des personnes travaillant dans votre branche.
- Valoriser vos expériences (professionnelles ou non) à l’étranger.
- Améliorer vos compétences linguistiques : la Suisse a quatre langues nationales (allemand, français, italien et romanche). Toutefois, l’anglais est privilégié dans les environnements professionnels.
Les autres démarches à suivre après avoir trouvé un travail en Suisse
Une fois que vous vous êtes installés en Suisse, voici les points essentiels à éclaircir :
- Logement : Pour constituer un dossier de demande de location, vous devez avoir un contrat et un permis de travail.
- Téléphone : Les principaux opérateurs sont Swisscom, Sunrise, Salt et UPC.
- Assurance maladie : Si vous avez un contrat de travail de plus de 3 mois, vous devez souscrire à l’assurance maladie de base obligatoire (LAMal). Pour connaître la liste des assureurs agréés, consultez le site de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
- Transport : Étudiez le réseau de bus et de tramways pour optimiser votre temps de trajet. Prenez une carte si vous utilisez souvent les transports en commun.
- Impôts : En Suisse, il existe des impôts fédéraux et cantonaux. Pour en savoir plus, commandez le « Guide du futur contribuable » sur le site de l’Administration fédérale des contributions.
Source : https://wise.com/fr/blog/partir-travailler-en-suisse